CAP, bac pro, BTS… et chef de chantier : l’ascension de Nicolas grâce à l’alternance

CAP, bac pro, BTS… et chef de chantier : l’ascension de Nicolas grâce à l’alternance

Chef de chantier chez Désertot à Saint-Apollinaire, Nicolas Paumerat a gravi les échelons grâce à l’alternance, depuis son CAP jusqu’à son BTS Travaux Publics obtenu à l’École des Travaux Publics Bourgogne Franche-Comté en 2017. Passionné par son métier, il partage son expérience, ses défis au quotidien, et revient sur les enseignements essentiels de sa formation. Une belle trajectoire pour mieux comprendre la réalité du terrain.

Peux-tu te présenter en quelques mots pour introduire notre échange ?

Je suis Nicolas Paumerat, chef de chantier dans les travaux publics. Je travaille actuellement pour l’entreprise Désertot, basée à Saint-Apollinaire, et je suis passé par l’École des Travaux Publics Bourgogne Franche-Comté, où j’ai suivi l’ensemble de mon cursus en alternance.

En quoi consiste votre activité ?

Mon rôle de chef de chantier consiste à piloter un chantier de A à Z. Je planifie les travaux, j’organise les équipes, je répartis les tâches et je veille à ce que tout soit réalisé dans les délais, en respectant les normes de qualité et de sécurité.

C’est un poste polyvalent, à la fois présent sur le terrain avec les ouvriers, et en lien avec l’aspect administratif : préparation, suivi de l’avancement, gestion du matériel, relations avec les différents intervenants...

Il y a aussi une vraie dimension humaine : en tant que manager, je dois m’adapter aux profils de chacun, savoir placer les bonnes personnes aux bons postes, veiller à ce que personne ne soit en difficulté, et accompagner ceux qui sortent de leur zone de confort. L’objectif, c’est que chaque membre de l’équipe puisse travailler efficacement et en confiance.

Selon vous, quelles sont les qualités à avoir sur ce poste ?

Pour moi, un bon chef de chantier doit avant tout être organisé et réactif. Le terrain évolue en permanence, il faut donc savoir s’adapter rapidement aux imprévus. La communication est aussi essentielle : il faut être capable d’échanger clairement avec son équipe, d’expliquer les consignes, d’écouter les retours, et de garder une bonne ambiance de travail.
C’est un métier d’équipe, donc il faut savoir motiver ses collègues, créer une dynamique positive, et faire en sorte que chacun trouve sa place sur le chantier.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Ce que j’aime, c’est d’abord travailler en extérieur, surtout quand il fait beau. Mais aussi et surtout, c’est le travail d’équipe. Je ne suis pas seul, j’ai une équipe à gérer, à accompagner, et chaque jour est différent.

Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez ?

Le plus gros défi, c’est de réaliser les chantiers dans les délais impartis. Il y a une vraie obligation de résultat, et parfois, les conditions ou les aléas techniques compliquent les choses. Mais j’aime justement cette pression : ça me motive à donner le meilleur de moi-même.

Quel parcours académique avez-vous suivi pour atteindre ce poste ?

Tout a commencé en 3ᵉ, lors de mon stage de découverte dans une petite entreprise de travaux publics. Ça m’a plu, et j’ai décidé de poursuivre dans cette voie.
Après la 3ᵉ, j’ai fait un CAP en canalisations à Chalon sur Saône, puis un bac pro Travaux Publics à Dijon, et enfin un BTS TP à Besançon, toujours en alternance.
J'ai effectué mes différentes périodes en entreprise chez Désertot, où je travaille encore aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi l’ETP BFC ? Qu’est-ce que cette formation vous a apporté ?

L’ETP BFC m’a permis d’apprendre les bases théoriques essentielles pour progresser ensuite sur le terrain. Même si au départ on n’a pas forcément toutes les compétences pratiques, la formation nous donne de solides notions techniques. Ça aide à comprendre plus vite ce qui est demandé en entreprise, et à s’adapter rapidement.
Et ce que j’en retiens, c’est aussi l’importance de ne pas négliger la théorie : des choses qui paraissent inutiles à l’école, comme le calcul du cycle d’un camion, prennent tout leur sens une fois sur le terrain. Si on ne les maîtrise pas, ça peut avoir un impact réel sur l’organisation d’un chantier.

Un conseil pour les jeunes qui voudraient emprunter un parcours similaire ?

Je dirais de prendre au sérieux la théorie, même si on a l’impression qu’on ne s’en servira jamais. Et surtout, l’alternance, c’est une vraie valeur ajoutée. Un étudiant qui suit tout son cursus en alternance a beaucoup plus d’expérience terrain qu’un étudiant en formation initiale. C’est un vrai avantage à l’embauche.
Je pense également qu’il estimportantl de mieux valoriser les métiers des Travaux Publics. Ce secteur souffre souvent d’une image négative, alors qu’il regorge d’opportunités d’évolution, y compris pour celles et ceux qui n’ont pas suivi de longues études. Les possibilités sont nombreuses : avec de la motivation et de l’engagement, il est tout à fait possible de progresser et de faire carrière, comme j’ai pu le faire au sein de l’entreprise Désertot, où je travaille encore aujourd’hui.


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